Quels sont tes résultats de la saison dernière et tes objectifs pour la saison à venir ?
J’ai eu une année compliquée avec le réapprentissage de la natation. Mais j’ai quand même obtenu 2 médailles d’argent et 1 médaille de bronze en championnat de France. J’ai pu aller en finale d’étape de coupe du monde à Limoges où je suis arrivé 6ème.
Maintenant, mon objectif serait de perfectionner ma nage. Et j’espère me qualifier pour les championnats du monde de Singapour l’année prochaine.
Comment allies-tu étude et entrainement ? Le handicap impacte t’il ton organisation ?
Je suis bien accompagné. Mon emploi du temps est très bien géré et aménagé. J’ai un premier entrainement le matin puis école et un deuxième entrainement le soir.
J’ai aussi la possibilité d’avoir des cours particuliers.
Pour me consacrer pleinement à la natation, j’ai des aménagements d’horaires, ce qui m’a permis de faire ma terminale en 2 ans.
C’est surtout la fatigue, difficile dû à ma maladie, qui est compliqué à gérer. J’ai besoin de me coucher tôt, ce qui n’est pas toujours compatible avec les études. Je n’ai pas toujours le temps de faire mes devoirs, pour autant mes professeurs sont très compréhensifs.
Tout ça me demande beaucoup d’organisation.
Que penses-tu de la reconnaissance et de la place du handisport dans le sport ?
Ça dépend avec qui on en parle.
Les sportifs de haut niveau à qui j’en ai parlé se sentaient énormément concernés et trouvaient que les choses avaient énormément changé et continuent d’aller dans le bon sens.
Au niveau de la diffusion et des primes, les Jeux Paralympiques sont égaux aux Jeux Olympiques, mais il y a encore beaucoup à faire. Les billets pour les Jeux Paralympiques n’ont pas réussi à être vendu avant très peu de temps avant le début des compétitions donc on voit bien que l’intérêt est encore moindre.
Que représente Les Jeux Paralympiques pour toi ?
Pour moi, c’est un objectif d’atteindre les Jeux Paralympiques en 2028. Ça serait incroyable pour moi d’y participer.
Comment as-tu découvert le handisport ?
J’ai fait 9 ans de rugby avant d’être malade.
Quand j’ai appris que j’étais malade, j’ai dû aller à l’hôpital et dans la salle d’attente ma sœur (qui a la même maladie que moi) avait vu une affiche de paranatation, et elle a décidé de commencer par ce sport en me proposant de le faire avec elle. Dans un premier temps, je voulais continuer le plus possible le rugby mais lorsque j’ai senti que ce n’était plus possible à cause de ma maladie, j’ai alors commencé la paranatation.
Que conseillerais-tu à des personnes en situation d’handicap qui ont peur de se lancer ?
Il ne faut pas avoir peur de se lancer car le sport nous apporte des choses incroyables. Le sport permet d’accepter son handicap. On est entouré de personnes dans la même situation que nous. Cela nous permet de faire des rencontres formidables, ce qui nous permet de grandir en tant qu’humain.
Nolan Jalby, 19 ans, maladie de Charcot Marie Thooth, para natation à haut-niveau depuis 3 ans.
